Cérémonie de la remise du Prix Nicole Bagarry-Karátson

Date: 9 décembre
Heure: 17:00
Lieu:  Salle des Actes de la Sorbonne
46 Rue Saint-Jacques, 75005 Paris

Tutoiement (Pertu) de Edina Szvoren

La présentation du livre par le jury sera suivie d’un entretien avec Sara Weissmann, la traductrice qui recevra à cette occasion le Prix Nicole Bagarry-Karátson.

Edina Szvoren fait ses études au Conservatoire Béla Bartók de Budapest, où elle enseigne aujourd’hui la théorie de la musique et le solfège. Son premier recueil de nouvelle, Pertu, paraît en 2010 et est couronné de plusieurs prix. Elle est aujourd'hui l'auteure de six recueils de nouvelles, pour l'instant inédits en France. Les quinze nouvelles du recueil Pertu sont très variées, tant en ce qui concerne les lieux et les époques où elles se déroulent que les thèmes abordés et les modes de narration. Ses thèmes récurrents sont l'enfance, la famille, la solitude, la difficulté à communiquer et la complexité des relations humaines. L'auteure dépeint d'une plume incisive un monde sombre et étouffant, des situations à première vue souvent absurdes ou burlesques et démonte avec une ironie féroce traditions et poncifs de la littérature et de la culture hongroise.

Le lauréat : Sara Weissmann

Sara Weissmann est titulaire d'une licence d'histoire à Paris IV Sorbonne ainsi que d'un master 2 de traduction littéraire à l'Inalco.

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Le Prix Nicole Bagarry-Karatson

Créé en 2003, ce prix a pour objectif d'encourager la traduction en français d'oeuvres littéraires composées en langue hongroise (quel que soit le pays de publication) par des traducteurs de langue maternelle française ou ayant bénéficié d’une scolarité secondaire française en France ou dans un lycée français à l’étranger.

Son fondateur, André Karatson, le destine à perpétuer le souvenir de son épouse et celui de leur collaboration. Agrégée de lettres, Nicole Bagarry-Karatson (1938-2000) avait appris le hongrois pour devenir traductrice ; elle apporta à son travail une exigence exemplaire. La pertinence et l’élégance de ses versions constituent un modèle.

Edina Szvoren, Photo : Gábor Valuska

Edina Szvoren, Photo : Gábor Valuska

Lauréats

Marc Martin (2003) pour La mort seul à seul (Saját halál) de Péter Nádas 
Chantal Philippe (2005) pour La porte (Az ajtó) de Magda Szabó 
Françoise Bougeard (2006) pour Ennemi public (Közellenség) d’István Tasnádi 
Joëlle Dufeuilly (2007) pour La mélancolie de la résistance (Az ellenállás melankóliája) de László Krasznahorkai 
Clara Royer (2008) pour Miséricorde (Irgalom) de Pap Károly 
Georges Kornheiser (2009) pour les Poèmes d’Endre Ady 
Sophie Aude (2010) pour Précipice (Szakadék) et L’histoire d’une solitude (Egy magány története) de Milán Füst 
Guillaume Métayer (2011) pour Deux fois deux (Kétszer kettő) d’István Kemény.
En 2012, en raison de l’ampleur exceptionnelle de la tâche accomplie, Marc Martin assisté par Sophie Aude ont partagé le prix pour Histoires parallèles (Párhuzamos történetek) de Péter Nádas 
Jean-Louis Vallin (2014) pour La Zrinyiade ou Le péril de Sziget (Szigeti veszedelem, 1651) de Miklós Zrinyi 
Sophie Kepes (2015) pour Seul l’assassin était innocent (Bűnügy) de Júlia Székely et de Kornél Esti (Esti Kornél) de Dezső Kosztolányi
Thierry Loisel (2017) pour Néron le poète sanglant (Néró, a véres költő) et Langue et âme (Nyelv és lélek) de Dezső Kosztolányi 
Catherine Faÿ (2018) pour Dernier jour à Budapest (Szinbád hazamegy) de Sándor Márai 
Gabrielle Watrin (2019) pour Le soldat à la fleur (Virágos katona) de Nándor Gion
Fanny Normand (2020) pour Le pardon (Megbocsátás), de Miklós Mészöly
Yves Sansonnens (2022) pour Souvenirs (Emlékeimből) de Miklós Bánffy
Laurent Dedryvère (2023) pour Journal de ma captivité (Fogságom naplója) de Ferenc Kazinczy