Ils traduisent ensemble la littérature hongroise depuis plus de vingt ans. Ils ont publié en français de nombreux ouvrages de Frigyes Karinthy (Je dénonce l’humanité, Viviane Hamy, 1996 ; Reportage céleste, Le Passeur, 1998, 10/18, 2001, Cambourakis, 2007 ; La ballade des hommes muets, Syrtes, 2005 ; Voyage autour de mon crâne, Denoël, 2006) et de Ferenc Karinthy (Automne à Budapest, In Fine, 1992 ; Épépé, In Fine, 1996, Denoël, 1999, 2005 ; L’âge d’or, Mille & une Nuit, 1997, Denoël, 2005) ainsi que des livres de Gyula Zeke (Trois doigts d’une dame mûre sur mon épaule, Le Reflet, 1999) ou d’András Hevesi (Pluie de Paris, Syrtes, 1999).
65, rue des Grands Moulins, 75013 Paris
L’Institut Liszt, en coopération avec la Section hongroise de l’Inalco, continue sa série d’atelier-rencontres, dirigés par des traducteurs littéraires reconnus, à l’intention des aspirants traducteurs et des étudiants intéressés par cette activité. Comme auparavant, les séances se diviseront en deux parties : entretien avec le traducteur invité (évocation de son parcours ainsi que des problèmes concrets rencontrés lors de sa pratique personnelle) et travail en groupe sur un texte hongrois que les participants ont préalablement traduit en français (analyse de texte, identification des difficultés, comparaisons de solutions).
L’atelier est gratuit et ouvert à tous. Si vous souhaitez y participer, veuillez TÉLÉCHARGER l’extrait à traduire du roman de Ferenc Karinthy Ősbemutató (Szépirodalmi Könyvkiadó, 1972) et envoyez votre version à l’adresse g.orban@instituthongrois.fr avant le 22 septembre 2023. Par la suite, un mail vous sera adressé confirmant votre participation.
Vous pouvez assister à la séance en simple public sans envoyer de texte au préalable, mais l’enregistrement par e-mail est indispensable.
Judith et Pierre Karinthy
Ferenc Karinthy (1921-1992)
Fils du célèbre écrivain Frigyes Karinthy (1887-1938), linguiste de formation et joueur de water-polo professionnel dans sa jeunesse, il publie son premier roman en 1943 et devient vite un romancier, nouvelliste et dramaturge incontournable en Hongrie. Son œuvre la plus connue à l’étranger est probablement Épépé, publié en 1970 : une contre-utopie linguistique d’inspiration kafkaïenne que « Perec aurait adoré », si l’on en croit Emmanuel Carrère, le préfacier de l’édition française. La traduction française est signée par Judith et Pierre Karinthy.
Ősbemutató (Première), 1972
« C’est l’envie d’expériences qui a conduit Ferenc Karinthy aux théâtres de Miskolc, de Szeged et de Debrecen. Entre 1966 et 1975, il a travaillé dans les trois villes en tant que dramaturge. En réalité, Première est inspirée de ces expériences théâtrales notamment celle de Szeged ; son protagoniste, Titusz Tábori arrive dans la ville pour assister à la première de son "arabesque historique" intitulé Béla l’Aveugle. Lors du banquet et de la fête qui suivent la représentation, il découvre la ville, apprend les intrigues mesquines autour du théâtre, les problèmes de l’intelligentsia locale. Offrant un panorama ironique de la vie de province, le roman contient également des réflexions sur les difficultés d’écrire des pièces de théâtre, il condense les expériences de Karinthy en milieu théâtral et, à travers les méditations sur l’histoire médiévale de la Hongrie, il témoigne de l’attachement de son auteur au passé et à la culture du pays. Ces confessions personnelles, sans pathos, empreintes d’auto-ironie, sont toutefois d’un sérieux perceptible […] » (Histoire de la littérature hongroise, Akadémiai Kiadó, 1990)