10 Treurenberg, 1000 Bruxelles
"Il cherche ses propres formes dans le mouvement éternel, lent et continu de la création - existence - dissolution, il ne construit pas de nouvelles formes, mais reconnaît sa propre forme dans une forme existante intemporelle, l'extrait et la transforme en sculpture. Lorsqu'il travaille le bronze, il répète à petite échelle le processus de création - existence - désintégration - renaissance, l'opération de lois connues et de lois non encore connues, de coïncidences.
Je ne sais pas quoi, quand et comment il reconnaît les phénomènes qui le poussent à créer, et il ne le sait probablement pas non plus ; c'est un secret, et cela restera probablement un secret, mais une chose est sûre : il n'y a pas d'art sans ce secret".
Judit Aba-Novák, historienne de l'art
"Cela a toujours été un mystère pour moi : pourquoi quelqu'un fait-il des sculptures, des peintures, des dessins ? Quelle est la force primordiale qui les pousse à forcer leurs sentiments et leurs humeurs, qui ne peuvent être exprimés par des mots, dans une œuvre d'art ? Quel est le stimulant inconnu qui le motive toujours à créer une œuvre d'art ? Quel est le moyen mystérieux qui préserve le sentiment, l'atmosphère condensée dans l'œuvre d'art, qui la transmet au spectateur et qui fait que l'œuvre rayonne l'intention de son créateur au fil du temps, comme une batterie éternelle - elle a toujours une charge, une tension".
Mihály Mészáros, sculpteur
"L'une des grandes fortunes de ma vie a été d'être son fils.
J'étais parfois très en colère contre lui lorsque j'étais adolescent : pourquoi ne puis-je pas jouer au football avec les autres, pourquoi dois-je aider ici à pétrir l'argile, à couler le bronze, à nettoyer l'atelier ? Pourquoi mon père est-il sculpteur ? Et bien sûr, j'étais très fier quand on m'a demandé quelle était la profession de votre père ? Sculpteur ! Ce n'est pas donné à tout le monde. Et vous aussi, vous pouvez faire des sculptures ? Bien sûr, je me suis vanté - et je leur ai donné une idée approximative des procédés techniques. Mais je ne connais pas l'essentiel : façonner le matériau jusqu'à ce qu'il devienne une sculpture. C'est là que se trouve le secret, c'est là que naît l'œuvre, l'art".
Miklós Mészáros (fils)